1. |
L'épilogue
04:39
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L’épilogue de l’hiver
La genèse de nos repères
Tant de clarté se réverbère
Et chauffe les cristaux des conifères
Les oies reviennent siffler quelques Lieder
Pour nos deux souffles qui récitent le concert
Le prélude de nos chairs
L’épilogue de l’hiver
Tant de clarté se régénère
Sur les perles du lierre
Les oies reviennent siffler quelques Lieder
Nos corps bouillants consument l’éphémère
Je cueille la lavande sur ton cou
Je flaire le zéphyr et le bois jusqu’au bout
Les liens du torrent se dénouent
En mille atomes, comme un diamant qui se dissout
Paroles et musique : Denis Ferland
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2. |
La conjuration
05:45
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Entre les rideaux des fenêtres de ta chambre
Un monstre en effigie
Un tourment de magie
Là derrière ton corps dormant, le contour d’un géant
Ignoble et imprécis
Le front blanc sans sourcils
Sa livide silhouette t’espionne et te surveille
Râlant des sorcelleries
D’une antique liturgie
Il veut t’embraser de délires, et te garder en laisse
Rendre ta peau roussie
Te marquer au fer chaud sans merci
Il devient chair dans tes pensées
Te transforme en cafard
Ce perfide magicien
Un alchimiste de l’obsession
De milliers d’idées fixes
Devenant ta fiction
Il fait apparaître des vermines
En concevant des illusions
Chaque jour il dessine
Ton crâne comme une prison
Entre les rideaux des fenêtres de ta chambre
Un monstre en effigie
Un tourment de magie
Et en cet heureux matin, de sa conjuration
Il quittera ton nid
Et enfin renaîtra…et battra de nouveau ton cœur meurtri
Tu te détaches vigoureusement de l’hameçon du passé
Tu te détaches vigoureusement de l’hameçon du passé
Tu te détaches vigoureusement de l’hameçon du passé
Paroles et musique : Denis Ferland
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3. |
La défaite
04:39
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J’fabriquais des miroirs n’acceptant que tes reflets
J’étudiais Renoir pour apprendre à peindre tes yeux
J’aimais te voir rêver avec un peu de lumière blanche
Une constellation couvant la chambre bleue
Maintenant, je cherche une issue, une sortie d’urgence
Dans mon trois et demi qui n’a plus rien de la paix
L’écho de ta voix est devenu un acouphène
Qui traverse l’océan et repart dans le ressac
Notre histoire a débarqué en Normandie
Tu étais la grenade et moi le fusil
Tout se ferme en même temps, une épave et deux amants
Dans la jungle de nos tourments, mon cœur est un éléphant
Les secondes portent le poids de mes souvenances
Des images en cyclone, abandonnées de ta présence
Notre histoire s’est échouée en Normandie
Une seule barque, deux rameurs ennemis
Chaque jour je retourne au pont
Celui que l’on aimait naguère
Mon Dieu, mon Dieu... il n’en reste que des poussières
Éparpillées sur la mer
Paroles et musique : Denis Ferland
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4. |
Mathilde et Romy
04:41
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Nos âmes se rejoignent au sommet de l’Olympe
Pour une romance sans instances
Toute l’armée de fantômes qui souhaitait qu’on s’affaisse
Ne pourra trouver notre abri
Affranchies du poids des regards, de nos ventres devenus trous noirs,
des fourbes diktats sans égards
C’était un désert, pire que le froid polaire
Quand tu as fui cette sphère
Je ne pouvais me sevrer, t’abandonner aux anges
Mon amour j’étais seule et sans défense
Affranchies du joug des barbares qui ont trafiqué nos miroirs,
qui ont déformé nos espoirs
Mathilde et Romy
Enlèvent leur maquillage
Mathilde et Romy
Déplorent qu’on les dévisage
Quelqu’un dit qu’elles sont étranges
Et l’autre crie qu’elles dérangent
Ces pauvres qui ne comptent que jusqu’à deux
Accusent, condamnent de leurs sermons hideux
Paroles et musique : Denis Ferland
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5. |
Perpétuité
04:10
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La punition est trop lourde, messieurs les bourreaux!
Je suis innocent, prisonnier du temps
On m’accuse à tort d'un meurtre sanglant
Les gardes m’ont conduit derrière les barreaux
Ici, j’ai un ami, ce vieux Victor
Certainement, c’est lui qui est le plus fort
Il a connu la rue, des centaines de délits
J’étais un père heureux, amoureux à vie
Si je paye la note à perpétuité, que ma vie est à vendre
Si je paye la note à perpétuité, je préfère t’imaginer
Je suis maintenant reclus dans un abattoir
Durant les nuits moites, je compte les blattes
Ce qui d’abord semblait être une crise provisoire
Est devenu ma mission, ma route, mon squat
Si je paye la note à perpétuité, que j’échoue à me défendre
Si je paye la note pour la pérennité, mon fils aussi devra trancher
Je n’ai plus de quête ni d’envies
Que des murs de quinze par dix pieds
Voilà mon horizon, ma Californie
Au milieu, j’y dessine un grand verger
Si je paye la note à perpétuité, que ma vie est à vendre
Si je paye la note à perpétuité, je préfère t’imaginer
Paroles et musique: Denis Ferland
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6. |
Résilience
03:39
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Souffle sur les cendres de ce revers
Les souvenirs se composent, se régénèrent
Mais à la saison des pluies
Jamais la boue ne cède
Des marais sales partout dans ton pays
Berce les décors, même les pires
L’humain dans son linceul ne peut subir
Le désarroi, la honte
La routine, les réprimandes
On dit qu’on escalade, qu’on se surmonte
Le courage ne peut croître sans la patience
Et le passé réclame beaucoup de résilience
Quand le choc d’une perte
Te perfore le cœur
Tes épaules prennent la voûte de la défaite
*Cette chanson est dédiée à Éméryk Dupras-Labranche
Paroles et musique : Denis Ferland
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7. |
Tes poussières
05:19
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Tes poussières sont répandues au-delà du quai
Voilà que tu plonges, bras et jambes avec les nénuphars
Et le marais gentiment enlace ton dernier naufrage
Tes poussières sur les épaules du grand foyer
Le temps se rompt et puis se casse en mille trajectoires
Un holocauste à ton histoire, mais rien ne te remplace
Non rien ne te remplace
Un éphémère immortel sur une terre transitoire
Car oui je jure, le feu subsiste à ce que les hommes effacent
Le marchand de sable
Verse sur tes yeux une avalanche
Sous l’éminence
Tes poings sur tes paupières
Et sonnent les cloches de l’au revoir
Après les rafales
Tu t’éloigneras de l’épicentre
Où Dieu ne peut trembler
Mais sèche les perles d’eau
Sur tes joues en bouilloire
Comme tu te disperses, les souvenirs se déchiquettent
Que tu ne disparaisses, dans les froides oubliettes
Tes poussières sont répandues au-delà du quai
Émigrant d’une fin vers une préface
Un dernier saut, un haut-le-cœur, pour percer le brouillard
Et le marais gentiment enlace ton dernier naufrage
Paroles et musique : Denis Ferland
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La Maison H. Montreal, Québec
La Maison H., c’est le projet fondé par le compositeur, guitariste et chanteur Denis Ferland, le bassiste David Valentine et la chanteuse Marilyne Allard. Le trio n’hésite pas à sortir des sentiers battus de la pop grâce à son mélange de folk électrique et ses ambiances dénudées, sombres et psychédéliques. ... more
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